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Super Star


LangueHindi
GenreMasala
Dir. PhotoMahendra Shetty
ActeursSanjay Dutt, Kunal Khemu, Reema Lagoo, Sharat Saxena, Tulip Joshi, Aushima Sawhney
Dir. MusicalShamir Tandon
ParoliersShabbir Ahmed, Vibha Singh
ChanteursSunidhi Chauhan, Shaan, Rekha Bharadwaj, Adnan Sami, Amrita Kak, Kunal Ganjawala, Hamza Faruqui, Ustad Sultan Khan, Raaj, Sanjeevani
ProducteurShree Ashtavinayak Cinevision Ltd.
Durée141 mn

Bande originale

Ajnabi
Don’t I Love Or Do I Love U
Aankhon Se Khawab Rooth Ker
Rafa Dafa
Mann Tu Talbat
Mann Tu Talbat (Remix)
Mann Tu Talbat (Electro Mix)
Mann Tu Talbat (Spanish Mix)
Aankhon Se Khawab (Ambient Mix)
Dance Piece

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Maya - le 13 janvier 2009

Note :
(7.5/10)

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Dans la banlieue de Bombay, Kunal (Kunal Kehmu) rêve d’être acteur. Il court les castings, mais ne parvient pas à dépasser le statut de figurant ou de danseur, là, au troisième rang derrière le héros. Il est soutenu par Mausam (Tulip Joshi) son amie d’enfance et par sa mère qui croit en lui, mais son père ne rate pas une occasion de lui rappeler qu’à son âge, il pourrait quand même gagner sa vie, acteur, ce n’est pas un métier.
Ils habitent un petit appartement dans un grand immeuble de béton, mais les « qu’en dira-t-on » du voisinage n’en ont pas moins d’importance.

Un jour, Kunal découvre sa photo partout dans la presse, c’est lui le prochain héros du film d’un producteur bien connu. Tout le monde se réjouit, vient le féliciter, mais… la maison de production lui confirme qu’il ne s’agit pas de lui mais de son sosie, Karan le fils du producteur.

Seulement Karan, enfant gâté, n’a pas vraiment envie de travailler, et pas vraiment d’aptitudes non plus pour jouer les héros. Alors on va chercher Kunal, qui joue à sa place, danse à sa place.
Lors d’un tournage à l’étranger, un accident survient, Karan meurt, le producteur demande à Kunal de jouer le rôle de Karan, et pas seulement à l’écran…

Sur cette idée assez simple, Rohit Jugraj le scénariste-réalisateur, a construit un joli film qui repose essentiellement sur le talent de Kunal Khemu, mais aussi sur un parti pris intimiste : malgré son titre, Super Star s’intéresse moins au star-system qu’à la personnalité de son héros et à l’importance des valeurs des « petites gens » par rapport aux paillettes du show-biz.

Kunal Khemu n’est pas fils de producteur mais d’acteurs, on l’a vu enfant dans Raja Hindustani, dans Hum Rahi Pyar Ke, dans Zakhm où il portait sur ses épaules de 14 ans une bonne partie du film. Puis on a retrouvé l’acteur adulte, dans Kalyug, et plus récemment dans Traffic Signal.
Dans Super Star, le double rôle lui donne l’occasion d’exprimer son talent sur des personnages différents, ce qui en soi est assez classique mais aussi très plaisant, d’autant plus qu’ici on n’est jamais dans la caricature, les différences de jeu sont subtiles et vraiment liées à des différences de caractère. Karan et Kunal sont aussi crédibles l’un que l’autre. Kunal Khemu arrive même à rendre Karan attachant, malgré sa veulerie. Le personnage de Kunal est lui aussi intéressant, parce qu’il ne cède pas à la facilité, il ne se laisse pas prendre au miroir aux alouettes, même si parfois il en aurait bien envie : son bon sens, le souvenir de ses amis, son attachement aux valeurs que lui ont transmises ses parents, entrent en conflit avec le nouveau monde qui s’offre à lui, et c’est bien ce conflit intérieur qui rend le film original.

Certes le film surabonde en bons sentiments, Kunal est chevaleresque du début à la fin, Karan ne quitte pas la scène avant d’avoir assuré Kunal de son amitié, même le journaliste qui trouve tout ça bizarre préfère la discrétion au scoop du siècle, c’est dire si le réalisme n’est pas franchement la priorité du film. Mais c’est aussi sa force que de nous faire croire en la puissance des valeurs humanistes. Super Star ne met pas particulièrement l’emphase sur la dénonciation des travers du petit monde de Bollywood, mais celui-ci compose une sorte d’arrière-plan amer, dénué de tout scrupule, tout sauf glamour.

Les séquences musicales sont peu dansées, les meilleures viennent plutôt en soutien dramatique : Ankhon se et Tere bina. J’ai bien aimé aussi la musique de fond, discrète mais efficace.
Sans être un chef-d’œuvre, Super Star permet de passer un bon moment, et de mieux découvrir un acteur plein de charme, plutôt subtil. Avec son petit air à la Keenu Reeves, on souhaite bonne chance à Kunal Khemu !

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