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Interview Manisha Koirala et Vivek Oberoi - 19/3/2004 - Chap. IV

Publié mercredi 28 avril 2004
Dernière modification dimanche 2 mai 2004
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Par Eulika, Suraj 974

Dossier Centre Pompidou : vous avez dit Bollywood ! (2004)
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Suraj : Qu’avez-vous apprécié dans votre personnage tant dans Company que dans Dil Se ?

Manisha : Tu vois, ces deux films m’ont donné l’occasion de jouer deux rôles différents. Et c’est ce que j’ai vraiment aimé… Il y avait cette fille, qui était très… Elle avait une mission, cette intensité. Même les apparences étaient différentes. J’ai aimé ça, l’occasion d’interpréter une personne différente.

Eulika : Si vous deviez choisir votre meilleur partenaire à l’écran, qui choisiriez-vous ?

Manisha : J’ai aimé travailler avec tous. Mais j’aime les acteurs qui sont méticuleux dans leur travail. Parce que cela m’aide aussi à donner plus de moi-même. Quand tu es avec un bon acteur, tu veux aussi être bonne, comme avec Shah Rukh Khan.

Suraj : Et depuis vos débuts, avez-vous constaté une évolution des rôles donnés aux actrices ?

Manisha : Oh oui, certainement !

Eulika : Vous avez joué dans des films sur le droit des femmes, comme Lajja ou Escape from Taliban, et vous êtes devenue ambassadrice de l’Inde auprès de l’UNICEF. Je voulais savoir en quoi cela vous influençait dans votre vie tant privée que professionnelle ?

Manisha : En fait, en tant qu’actrice, j’ai le droit d’incarner ce que je veux. Certaines personnes disent « tu ne devrais pas faire des rôles négatifs ». C’est ma liberté. Tu ne peux pas l’enlever à un artiste. Mais en tant qu’être humain, avec une responsabilité sociale, je veux m’engager. Ce n’est pas l’UNICEF, mais l’UNFPA (le Fonds des Nations-Unies pour la population). La population est l’un des plus grands problèmes que nous avons en Inde. Alors… J’ai travaillé pour ça, j’ai travaillé pour l’UNIFEM (sur les problèmes des femmes). Mais cela est un moi différent. Un moi personnel. Je suis totalement différente en tant qu’actrice.

Eulika : Quel était votre statut à l’UNIFEM ?

Manisha : J’ai travaillé aux côtés des gens de l’UNIFEM. J’ai aussi travaillé aux côtés de l’UNICEF. J’ai participé à quelques séminaires, notamment sur l’éducation des jeunes filles, etc. Sinon, j’étais porte-parole de l’UNFPA, c’est là que j’ai travaillé le plus.

Vivek : C’est agréable que ce soit des jeunes qui fassent ça !

Manisha : Je le pense aussi ! En effet !

Vivek & Manisha : C’est « very sweet ! »

Suraj : C’est dur !

(rires)

Nadine : Vous devriez voir leur site Web.

Vivek : Oui, allons voir ce site tout de suite !

Suraj : Vous avez tourné pour des réalisateurs tamouls, dans des films qui ont été vos plus gros succès : Bombay, Muthalvan et Indian.

Manisha : Pardon ?

Vivek : Tu as tourné pour des réalisateurs tamouls… Bombay, Hindustani, Muthalvan

Manisha : Alors… Qu’est-ce que je… ?

Suraj : Peut-être que vous êtes plus connue dans le Sud, à cause de ces films, qui ont été des succès. Pourquoi ne tournez-vous pas davantage dans les films tamouls ?

Manisha : J’ai vraiment adoré tourner dans le Sud, vraiment. Toute l’énergie, de la moindre personne jusqu’aux réalisateurs, est extrêmement… Tu sais… Ils travaillent, travaillent, travaillent jusqu’à ce qu’ils aient terminé. En fait, ma première expérience était plutôt effrayante, mais c’était un bon film (rires)… C’était Bombay… « Debout, debout, debout !!! »… Le réalisateur te criait dessus… Tout le monde était très concentré sur le film. Oui… alors… J’aimerais vraiment…

Vivek : Des appels pour nous réveiller à 4 h du matin !

(rires)

Manisha : Quatre heures du matin, et parfois faire nos bagages à 1 h, parfois à 2 h ! On dormait difficilement. De plus, pour Bombay, j’apprenais le tamil, deux ou trois heures avant de tourner… Ça dépendait du temps dont je disposais. Je dormais au maximum deux ou trois heures, apprenais le tamil et allais tourner !



Vivek :… Horrible…


Manisha : Quand tu travailles en étant motivée, ça ne te dérange pas de travailler dur. J’ai adoré travailler dans le Sud. Hummm… Oui, j’aimerais faire d’autres films dans le Sud.

Suraj : Et pourquoi ne le faites-vous pas ? Vous n’avez pas de propositions ou… ?

Manisha : NON, j’en ai ! C’est juste que… Tu sais, parfois… En ce moment, je n’ai même pas signé pour un film hindi. C’est un choix que j’ai fait, après plusieurs années de travail. J’aurais facilement pu tourner. Mais je suis à un moment où je veux faire une pause, je veux décider de l’orientation à donner à ma vie. Alors… C’est une pause. Un état d’esprit ! (rires)

Suraj : Et où voulez-vous aller ?

Manisha : Je n’ai pas encore décidé. Je survole ce qui se passe. J’aurai décidé dans un mois ou deux.

Vivek : Je peux vous dire à l’avance…

(rires)

Manisha : Oui… Bien sûr !

Vivek : Elle sera la plus belle des réalisatrices très bientôt. Une concurrente pour toi !

(rires)

On ne sait jamais !

Suraj : Alors vous allez continuer à produire des films ?

Manisha : Je vais continuer à produire des films, c’est certain. Oui, il n’y a pas à débattre dessus. La question est de savoir quand je vais commencer. J’ai apprécié quelques scénarios. On verra.

Suraj : Et vous allez essayer de réaliser ?

Manisha : Réaliser ? Oui… Je ne suis pas encore sûre de ça. J’ai besoin encore d’un peu de temps. Je veux faire un BON film, je ne veux pas me ridiculiser !

(rires)

Suraj : Vous avez raison !

A suivre…

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