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Drona


Bande originale

The Anthem Song
Oop Cha
Bandagi
Nanhe Nanhe Taroh Jaise Naina
Khushi
Drona Redux
Oop Cha (Fair Play Mix)
Jeena Toh Aisey Jeena
Kahin Door Sahara Ke Saaye Mein

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La critique de Fantastikindia

Par Lalita - le 3 février 2009

Note :
(4/10)

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Un nouveau superhéros avec des superpouvoirs et un supercostume vient de naître en Inde. Il s’appelle Drona.

Toute nouvelle dans l’univers de la science-fiction, l’industrie de Bollywood cherche une autre figure emblématique pour faire contrepoids à Krrish. Le marché étant assez grand pour deux, plusieurs films se sont essayés au genre. Alors que Love Story 2050 sombre sans laisser trace malgré une qualité technique admirable, le réalisateur Goldie Behl et son meilleur ami Abhi (Abhishek Bachchan) tentent bravement l’aventure en prenant le parti de donner à leur héros un côté plus « roots ». Les deux compères survendent le film à mort. L’enthousiasme naïf d’Abhi fait même plaisir et son implication donne vraiment envie, tout comme la première image de l’affiche inspirée des bandes dessinées japonaises. La musique est entraînante, l’héroïne est sexy. Que demander de plus ? Un réalisateur qualifié peut-être ?

Drona est avant tout une histoire de succession. Le film raconte comment un jeune homme se croyant orphelin, découvre qu’il est le fils d’un roi mort au combat. Il doit alors assumer la lourde responsabilité de protéger son royaume. Le réalisateur fait clairement référence à l’héritage artistique de son acteur. C’est d’ailleurs Jaya Bachchan qui incarne sa mère dans le film. Pourtant jamais nous n’avons l’impression qu’Abhishek Bachchan fait honneur à son legs.

Certes, il trouve un personnage à sa mesure. Alors qu’il est clair qu’il ne peut rivaliser physiquement avec d’autres « superstars » (Hrithik Roshan pour ne citer que lui), il comprend qu’il lui faut un rôle plus chargé émotionnellement pour y donner sa pleine mesure. Dans Drona, Abhishek a en effet le temps d’exercer son regard intense : au début du film lorsqu’il se morfond dans sa vie banale et triste ; au milieu lorsqu’il découvre la mission quasi-divine qui lui incombe ; à la fin lorsqu’il affronte le méchant et fantaisiste Riz Razaïda.

Mais tout, autour de lui, n’est que kitsch, décors carton-pâte, effets spéciaux médiocres et amateurisme. Priyanka Chopra en amazone protectrice est ravissante et Kay Kay Menon (Riz) ridicule. Entre les deux, Abhi fait le minimum et se contente de parler sourcils froncés. Quand ce n’est pas le cas, il se bat… de façon tellement poussive qu’il faut en plus un mauvais cadreur pour cacher le fait qu’il ne peut pas lever le pied plus haut que la taille (à sa décharge, son très beau costume n’est pas du tout adapté à ce genre d’acrobatie). La qualité des scènes d’action dans les films hindi relève d’ailleurs d’une énigme ancestrale jamais élucidée. Comment se fait-il que l’Inde soit le seul grand pays asiatique à ne pas avoir été influencé par le savoir-faire de ses voisins ? Mystère…

Le film est long, met du temps à démarrer, et en met beaucoup trop à se terminer. En espérant qu’une critique courte épargne un lecteur averti, il est indispensable de mettre en garde contre ce film raté que même le vendeur le plus acharné des boutiques du quartier indien ne pourrait défendre. En conclusion, Drona est une œuvre hautement dispensable dans la filmographie de son acteur principal. Une vraie déception qu’essaie de faire oublier Abhishek Bachchan avec ses autres projets.

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