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Bheema


Bande originale

Ragasiya Kanavugal
Mudhal Mazhai
Rangu Rangamma
Siru Paaravaiyaale
Oru Mugamo
Enadhuyire
Mudhal Mazhai II

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Kendra - le 1er mai 2008

Note :
(6/10)

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Deux bandes rivales se disputent le contrôle de Madras. Periyavar dirige le gang le plus étendu et le plus puissant, tandis que Chinna règne sur un petit groupe d’hommes pleins d’ambition. A ceux-là s’ajoute Shekar, remarqué par Chinna pour sa personnalité et son talent. Shekar, un homme puissant physiquement comme mentalement, amène une autre dynamique au groupe de Chinna, ce dernier le comparant même au Bheema du Mahâbhârata, capable de soutenir le monde entier sur ses épaules. Lors d’un règlement de comptes, Shekar tente d’échapper à ses ennemis et tombe littéralement sur Shalini, jeune étudiante peu farouche. Intriguée, elle tente par tous les moyens de retrouver cet homme mystérieux…

Plus de deux ans se sont écoulés entre Majaa, sorti fin 2005, et Bheema. Pour des raisons financières, la sortie de ce dernier n’a cessé d’être repoussée, et Vikram, fidèle au projet, n’a rien signé pendant ce temps-là. Deux ans sans un film, même pour un acteur du calibre de Vikram, c’était risqué, et les attentes du public étaient grandes. Le film a connu un excellent démarrage, les places étant réservées à l’avance pour les quinze premiers jours d’exploitation. Pourtant, il n’a pas su véritablement combler son public en raison de ses faiblesses.

Le film repose entièrement sur les épaules de Vikram, qui tente de compenser la pauvreté du scénario par sa présence à l’écran : dans chaque scène, à chaque détour de la caméra, on le retrouve, le regard sombre, les muscles tendus, l’arme au poing, la cigarette aux lèvres… un vrai petit voyou dans toute sa splendeur !
Bheema offre aussi aux spectateurs un duo inédit et très intéressant : Prakash Raj-Vikram. C’est un vrai plaisir de les voir évoluer tous les deux côte à côte, et l’on imagine très bien ce qu’aurait donné cette combinaison dans un film au scénario plus travaillé. C’est un véritable gâchis ici, d’autant plus que le personnage incarné par Prakash semble un peu trop émotif pour être un vrai goonda
Raghuvaran, malheureusement décédé depuis peu, livre une belle performance face à Prakash Raj, et sa prestation en chef de gang est tout à fait convaincante.
Trisha est simplement navrante dans Bheema. Elle n’a jamais montré de réel talent d’actrice jusqu’ici, et confirme que seul son joli minois est la cause de son succès. Encore un rôle de plante verte à ajouter à sa filmographie… Cependant, son histoire d’amour avec Vikram, bien qu’au second plan, amène un peu de légèreté dans ce pur film d’action plein de testostérone.

Bheema bénéficie également d’une photographie très travaillée et propose des séquences visuellement superbes, que ce soient de splendides couchers de soleil ou des scènes d’action dans la pénombre avec de magnifiques jeux de lumières.
Dernier point fort du film : sa B.O. tout à fait agréable. Elle manque certes de véritables chansons entraînantes, mais contient de sublimes ballades, dont deux clips non chorégraphiés magnifiques.

Vous l’aurez compris, le scénario est bien trop faible pour captiver le spectateur. Oui, certaines scènes sont superbes, jouissives même, mais on a vraiment l’impression de tourner en rond, d’attendre que le film démarre véritablement, on se prend à espérer un retournement de situation qui n’arrive pas, un rebondissement moins banal. L’originalité du film tient dans sa fin, qui a surpris plus d’un spectateur. Si seulement Linguswamy s’était donné la peine de travailler un peu mieux son script et de soigner un peu plus ses dialogues, il aurait eu entre les mains un excellent film d’action.

Bheema n’est donc pas le chef-d’oeuvre tant attendu, mais il se laisse facilement regarder, notamment grâce à un Vikram plus en forme que jamais. Espérons seulement ne pas devoir attendre encore deux autres longues années avant de le retrouver dans Kandasamy, le prochain opus de Susi Ganesan et, surtout, souhaitons le revoir dans des films de qualité, d’auteur ou bien plus commerciaux, dignes de son talent et des oeuvres qui ont fait sa réputation.

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